Le retard moteur est un sujet intéressant et on trouve beaucoup de débats sur les réseaux sociaux et également chez les professionnels de santé de la petite enfance ainsi que le personnel travaillant avec les nourrissons.
Le développement moteur et ses raisons
Des études ont déjà été faites dans les années 70 par, entre autres, l’ergothérapeute Jean Ayres qui a mis en avant l’importance des liens entre la motricité et l’apprentissage de l’équilibre et de la coordination. Le lien entre les deux permet à l’enfant de se sentir bien dans son corps et de faire tranquillement les acquisitions pour se construire.
Sauter des étapes ou prendre trop de retard met en péril une construction de soi.
Avis de la Kiné spécialisée en pédiatrie
Une progression par étapes
La motricité libre concerne les enfants qui n’ont pas de retard moteur ou des difficultés physiques suite à des raisons médicales.
Aujourd’hui et plus que jamais, on parle de la motricité libre. Pour développer la motricité libre, il est impératif de donner à l’enfant la possibilité de le faire. Il n’y a qu’une possibilité pour soutenir la motricité libre, c’est l’installation de l’enfant au sol.
- 0 – 3 mois = privilégier l’enroulement en portage
- 3 – 4 mois = le bébé commence à découvrir ses mains
- 4 – 5 mois = il attrape de mieux en mieux les jouets, il lève de plus en plus les jambes et touche ses genoux, il suit le jouet jusqu’à rotation complète de sa tête
- 5 – 6 mois = il essaye de se tourner du dos sur le ventre
- 6 – 7 mois = appuie sur ses mains et tourne autour de lui pour chercher les jouets posés sur le côté
- 7 – 8 mois = il pousse sur les mains et se déplace en arrière et ensuite il découvre qu’il peut se déplacer en rampant
- 8 – 9 mois = il se met en position 4 pattes et apprend à s’asseoir lui-même
- À partir de 9 mois = déplacement en 4 pattes
L’enfant décide lui-même quand il est prêt pour le déplacement bipède